Cours vers l’avant
Versets de méditation: Jean 4 : 28-29 <<Alors la femme, ayant laissé sa cruche, s’en alla dans la ville, et dit aux gens : Venez voir un homme qui m`a dit tout ce que j’ai fait ; ne serait-ce point le Christ ?>>
Bien-aimé(e)s, je vous salue dans le beau et précieux nom de notre Seigneur Jésus Christ. Que sa paix et sa grâce nous soient multipliées.
Jésus ayant quitté la Judée pour se rendre en Galilée, épuisé par le voyage, demande à boire à une femme samaritaine. Celle-ci s’étonne de ce qu’il ose, lui, un Juif, lui demander de l’eau. En effet, les Juifs méprisaient les Samaritains et ne leur adressaient pas la parole. Le niveau d’antipathie entre les deux peuples était si fort que les juifs qui devaient se rendre en Galilée à partir de la Judée préféraient emprunter un long contournement pour ne pas avoir à traverser la Samarie. Un “juif digne du nom”, mieux un prophète devrait savoir qu’il ne doit avoir aucun rapport avec les samaritains. Mais le texte nous apprend qu’il fallait que Jésus passe par la Samarie (Jean 4 : 4). Et pourquoi devrait-il prendre par la Samarie ? Jésus avait un rendez-vous avec cette femme. Le salut de cette âme et de tout ce village était bien plus important pour le Seigneur que toute autre considération historique ou ethnique. Il fallait qu’il passe par là.
A cette époque en Israël, les rabbins jugeaient la femme indigne de toute instruction et ne lui parlaient jamais en public. Cependant, cela était égal au Seigneur que l’on fasse un commentaire désobligeant sur sa personne. Cela lui était égal que personne ne veuille parler avec cette femme. Il devrait parler avec cette femme étrangère et de mauvaise réputation. Il trouve le moyen d’engager la conversation. Il lui demande de l’eau.
Le Seigneur va lui expliquer ensuite que l’eau qu’elle puise à ce puit ne peut pas étancher sa soif. Il lui enseigne que la soif qu’elle devrait avoir est celle de Dieu. Aucune relation humaine ne peut satisfaire nos besoins, sauf une communion avec Dieu. Il lui enseigne également que lorsque Dieu nous bénit, c’est pour faire de nous une source de bénédiction pour les autres.
Par ailleurs, remarquons que Jésus connaît parfaitement cette femme, et malgré tout, il lui offre la vie éternelle…Il ne la condamne pas. Voilà la merveille de la grâce ! Seul Jésus nous aime. Par amour, il est capable de regarder à notre passé sans reculer. Il n’a pas honte de notre passé. La samaritaine accepte le Seigneur et la nouvelle vie qui lui est offerte. Nous voyons cette femme, par la suite, courir joyeusement en ville, embrassant la carrière qui lui est offerte, pour annoncer la bonne nouvelle de l’évangile à son peuple.
L’Apôtre Paul pouvait dire dans Phil 3 : 13-14 “Frères, je ne pense pas l`avoir saisi ; mais je fais une chose : oubliant ce qui est en arrière et me portant vers ce qui est en avant, je cours vers le but, pour remporter le prix de la vocation céleste de Dieu en Jésus Christ.” Ce que l’Apôtre explique ici n’est pas que nous devrions oublier notre passé, pour autant, mais c’est plutôt d’oublier dans notre passé ce qui nous tire en arrière et nous empêche d’avancer. Ces négativités (remords, erreurs du passé, culpabilité, échecs, frustrations, préjugés et superstitions) sont nocives à l’épanouissement de notre foi. Tout comme la femme samaritaine, nous devons pouvoir nous pardonner, relever la tête et avancer avec le Seigneur, étant donné que celui-ci nous a pardonnés. La conversion de cette femme a été une réorientation de sa vie vers un futur radieux.
Ce travail n’est pas du ressort de l’homme. C’est l’amour du Seigneur qui le fait en nous. Mais nous devons laisser agir la main du Seigneur dans notre âme. Tel un habile Vigneron, il émonde les branches mortes qui nous surchargent afin de nous permettre de nous élancer vers le ciel et porter des beaux fruits pour la gloire de son nom.
Bonne méditation !
🅿rière: Père, libère-moi des poids du passé. Je prends conscience de ton amour et j’avance vers là où tu m’attends au nom puissant de Christ Jésus. Amen
Excellente journée à toutes et à tous.
Souliatou CHITOU